mercredi 31 juillet 2019

Sur le chemin du retour




Sur le chemin du retour



Nous quittons Berlin avec un sentiment de visite inachevée. Cette ville est déroutante. Les vélos se sont appropriés le macadam et ne connaissent aucune règle de priorité. Des clochards débonnaires dorment dans les parcs poussiéreux.

Berlin - la dictature des velos
Berlin - un parc servant d'abri


embouteillage sur l'autoroute

Nous rejoignons l'autoroute et après avoir filé bon train sur une cinquantaine de km la circulation s'immobilise. Nous restons quasi à l’arrêt pendant une heure. Il y a des travaux et la circulation s’écoule au compte goutte.



Nina peste contre la « deutch qualitat », et calcule un itinéraire parallèle. Le réseau routier allemand n'est ni centralisé ni hiérarchisé. Une fois sorti des autoroutes on tombe sur un réseau que nous qualifierions de secondaire. Mais au moins on roule.





Gottingen. 30 juillet



Pourquoi une escale dans cette ville ? Parce que grosso modo elle me permet de traverser l'Allemagne en deux étapes pas trop fatigantes. Et puis il y a la chanson de Barbara...

C'est une jolie ville avec des restes de fortifications, des maisons à colombages et une place de la mairie peuplée de terrasses accueillantes. Une population estudiantine très jeune anime les ruelles.

Gottingen - place de la mairie
Gottingen - place de la mairie




Cologne. 31 juillet



Cologne 1945
Cologne est la plus ancienne des grandes villes allemandes, elle fut fondée par les Romains, qui en firent la capitale de la province de Germanie inférieure. Il y avait une garnison et des voies romaines convergeaient vers un pont de bateaux sur le Rhin. Un important commerce avec toutes les régions de la Germanie transitait par la ville. De tradition catholique, Cologne devient dès le XIVe siècle un important centre culturel grâce à son université - aujourd'hui parmi les plus anciennes au monde.

Après la Première Guerre mondiale, la ville, comme toute la Rhénanie, a été occupée par les forces alliées durant les années 1920, notamment la British Army of the Rhine (« Armée britannique du Rhin »).
Cologne - abside de la cathédrale


Durant la Seconde Guerre mondiale, le 30 mai 1942, les Américains et les britanniques effectuèrent le premier de leur millier de « Bombers' Raid » sur cette ville. Ces bombardements aériens sur Cologne laisseront en 1945 la ville dans un état de ruine. La cathédrale restera debout, mais sa voûte détruite. Elle ne sera restaurée que en 1950.

Cologne - façade de la cathédrale







La Cathédrale appelé le « Kolner Dom » mesure 157 mètres de haut , elle est la deuxième plus haute église d'Allemagne et du monde pour ses tours, après l'Église principale d'Ulm.

Sa construction a débuté en 1248 par la pose de la première pierre par l'évêque, puis construction du chevet et de la nef. En 1560 les travaux sont interrompus alors qu'une grande partie de la nef centrale et des quatre nefs latérales sont terminés. Outre la pénurie d'argent, le gothique n'est plus en vogue.

Le 4 septembre 1842, Frédéric-Guillaume IV de Prusse pose la première pierre (encore!) symbolisant la reprise des travaux. En 1880 on considère que l’édifice est achevé, soit 632 ans et 2 mois après le début de la construction !

Cologne - rétable
Cologne - rétable

Elle abrite la châsse des rois mages. C'est un reliquaire installé au centre du chœur. Il était primitivement installé en hauteur de façon à ce que les pèlerins puissent passer en dessous. Cette pratique était une reconstruction du miracle dit de l’imposition des mains durant lequel le Saint parvenait à guérir en se plaçant au-dessus du malade. L’idée qu’un Saint est présent par l’intermédiaire de ses reliques est une idée courante au Moyen Âge.

Les restes des rois mages auraient été transportés en 1164 de Milan à Cologne. Selon l’historien Guillaume de Newburg, pendant le siège de Milan par Frédéric Barberousse, les Milanais décidèrent de raser les faubourgs de la ville dans la crainte qu’ils ne soient utiles aux assiégeants. En démolissant un antique monastère situé hors les murs ils découvrirent, parmi les ruines de l’abbatiale, les reliques identifiées comme celles des Trois Rois qui avaient adoré le Christ au moment de sa naissance. Nous savons peu de choses de ces trois personnages. Leur existence repose sur un seul texte extrêmement court dans l’Évangile de saint Matthieu (II, 7-16). 

Cologne - pont sur le Rhin
Cologne - pont sur le Rhin
 



Aix la chapelle.



Aix-la-Chapelle  cathédrale
Aix-la-Chapelle  cathédrale
Nous ne sommes que à 5 km de la jonction des frontières de l'Allemagne, des Pays-Bas et de la Belgique. Aix-la-Chapelle est une ville symbolique de l'histoire d'Allemagne (ville de Charlemagne, les Empereurs germaniques s'y sont fait couronner pendant 600 ans). Ce fut aussi la première grande ville sur le sol allemand atteinte par les Alliés sur le front de l'Ouest.

La bataille pour la prise de cette ville commença le 16 septembre 1944. La ligne de défense allemande sigfried avait été enfoncée le 2 octobre mais la garnison allemande avait fortifié la ville et les troupes américaines ne pouvaient laisser subsister une poche de résistance. Elles réussirent à encercler complètement la ville le 16 octobre au prix de 5000 morts ou blessés dans les deux camps.

Lorsque nous parcourons la ville, c'est jour de marché. La grande place est envahie d'étals sous le regard bienveillant de Charlemagne.
Aix-la-Chapelle Charlemagne



Bon Secours


Bon Secours
Bon Secours
Nous sommes quasiment sur la frontière entre la France et la Belgique à deux pas du berceau familial de Nina. Le chevet rectiligne de la basilique s’élève à l’emplacement d’un chêne qui, durant le Moyen Age, servait de borne entre les territoires de Péruwelz en Belgique et Condé-sur-l'Escaut en France. Au début du 17ème siècle, comme le chêne était presque mort et l’image de la vierge qui y était avait disparue,le curé de Péruwelz fit tailler dans le bois de l’arbre une nouvelle statue de la sainte Vierge portant l’enfant, et la plaça dans un petit abri de cailloux, à l’endroit même du chêne. Les gens vinrent alors prier en invoquant Notre-Dame de Bon-Secours. Car la peste, à cette époque, ravageait la contrée, mais elle épargna Péruwelz.

Le site réputé miraculeux vit affluer les pèlerins, et sur le même emplacement on construisit une église de plus en plus importante. Celle que nous visitons aujourd'hui a été consacrée en 1892. C'est un édifice octogonal de style néogothique avec une note byzantine qui sert d’écrin à la statue de la Vierge, taillée dans le bois du chêne originel.

La statue dorée de la vierge qui était initialement sur le toit de l'édifice est exposée dans une abside. Elle représente Marie enceinte, ce qui est assez rare.

Pour en savoir plus : http://www.peruwelz.be/page/contenu/231/basilique-notre-dame-de-bon-secours 


L'autoroute vers le sud.



Flocon
Il nous reste 800 km à faire pour regagner notre point de départ. Nous couvrons la distance d'une seule traite. Au total le périple aura duré deux mois et nous aurons couvert 10200km et traversé 9 pays.

Et le chien dans tout ça ? Et bien il a beaucoup progressé. Il est moins craintif et plus affectueux, il a grossi et a assimilé un certain nombre de commandements. Son éducation n'est certes pas terminée mais nous espérons lui avoir donné les bases nécessaires. Ce fut un compagnon généralement silencieux qui a su se montrer dissuasif dans les rares occasions où ce fut utile.

J'adresse mes remerciements au webmaster Jean-Louis pour le soin qu'il a apporté à la mise en page. 
Je remercie mes lecteurs pour leur fidélité et les remarques bienveillantes qu'ils m'ont fait parvenir.











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