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les immenses champs de tournesols |
Nous quittons Bucarest
dans la matinée sous un soleil déjà chaud. La route est quasi
rectiligne. Elle passe au milieu d'immenses champs de blé ou des
moissonneuses s'affairent. Puis ce sont des tournesols, et enfin des
maïs qui décorent le paysage. Il fait 35°.
Galati est une étape à
l'entrée en Moldavie Roumaine. Les roumains parlent en effet de
cette région comme de la Moldavie, à ne pas confondre avec l’état
frontalier Moldave qui reste inféodé à la Russie pour des raisons
géopolitiques.
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les services de la navigation |
La ville de Galati est
un grand port danubien, pouvant accueillir les navires maritimes vu
la profondeur et la largeur du fleuve. Elle s'est développée sur la
base d'une antique position Dace, existant vers le VIe ou Ve siècle
av. J.-C. Une fois terminée la période de guerre entre Romains et
Daces, en 101-102 et 105-106 apr. J.-C., elle va connaître
l'influence de la civilisation romaine. Elle est devenue une ville
industrielle, aciérie et chantiers navals sous Ceaucescu. Mais ces
activités confrontées à un monde concurrentiel semblent marquer le
pas.
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de gros bateaux peuvent remonter le fleuve |
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la zone portuaire s'étend sur des kilomètres |
L’étymologie du nom
est curieuse et donne lieu à discussion. Ce pourrait être le nom
d'une escale génoise où l'on pouvait tirer les navires à sec.
Galata, quartier de Constantinople, a la même origine. Caladda
signifie en génois « cale d'accostage », or les génois avaient à
l'époque un grand nombre de comptoirs tout autour de la mer Noire et
sur le cours du bas-Danube.
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Santa Precista din Galati |
Un courant de pensée
relie le nom de Galați, même s'il n'apparaît pas avant le XIVe
siècle, à la racine celtique et indo-européenne [gall-] pour
"étranger" (cf. Gaulois , Gallois, Galates, Galatie,
Galicie, Galice , Gallus ) » et en font une dérivation de Galates,
au motif que cette zone, habitée dans l'Antiquité par des Thraces
septentrionaux (les Daces), a aussi vu passer des Celtes.
La ville a connu des
fortunes divers au cours de son histoire. Au XVIII ème sa prospérité
attire la convoitise des ottomans. En 1710, les Tatars vandalisent
Galați après Bataille de Stănilești. En 1775, la Russie établit
un consulat à Galați, mais en 1789, pendant la guerre
austro-turque, Galați est brûlée par les russes.
En 1821, c'est là que
se fait la jonction entre les révolutionnaires grecs et les
pandoures moldaves et valaques qui, ensemble, rejettent dans le
Danube la petite garnison ottomane. La même année, les Turcs
vengèrent l'affront en pillant à leur tour le port et la ville.
Entre les deux guerres
mondiales, pendant la période de démocratie parlementaire, Galați
fut le siège de la Commission du Danube, et connut alors un
développement rapide, avant d'être soumise, comme toute la
Roumanie, aux régimes dictatoriaux carliste, fasciste et communiste
de février 1938 à décembre 1989.
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sur les bords du Danube |
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promenade Trajan |
Maintenant la ville
semble se remettre des problèmes du changement de régime. Le soir
les anciens prennent le frais sous les arbres de la promenade qui
descend vers le fleuve. Des familles se promènent dans la fraîcheur
retrouvée. La réceptionniste de l’hôtel s’étonne de voir des
touristes ; « ici c'est une ville où ne viennent que des
hommes d'affaires » nous confie-t-elle.
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