lundi 8 juillet 2019

GALATI



les immenses champs de tournesols
Nous quittons Bucarest dans la matinée sous un soleil déjà chaud. La route est quasi rectiligne. Elle passe au milieu d'immenses champs de blé ou des moissonneuses s'affairent. Puis ce sont des tournesols, et enfin des maïs qui décorent le paysage. Il fait 35°.

Galati est une étape à l'entrée en Moldavie Roumaine. Les roumains parlent en effet de cette région comme de la Moldavie, à ne pas confondre avec l’état frontalier Moldave qui reste inféodé à la Russie pour des raisons géopolitiques. 


les services de la navigation
La ville de Galati est un grand port danubien, pouvant accueillir les navires maritimes vu la profondeur et la largeur du fleuve. Elle s'est développée sur la base d'une antique position Dace, existant vers le VIe ou Ve siècle av. J.-C. Une fois terminée la période de guerre entre Romains et Daces, en 101-102 et 105-106 apr. J.-C., elle va connaître l'influence de la civilisation romaine. Elle est devenue une ville industrielle, aciérie et chantiers navals sous Ceaucescu. Mais ces activités confrontées à un monde concurrentiel semblent marquer le pas.



de gros bateaux peuvent remonter le fleuve
la zone portuaire s'étend sur des kilomètres
















L’étymologie du nom est curieuse et donne lieu à discussion. Ce pourrait être le nom d'une escale génoise où l'on pouvait tirer les navires à sec. Galata, quartier de Constantinople, a la même origine. Caladda signifie en génois « cale d'accostage », or les génois avaient à l'époque un grand nombre de comptoirs tout autour de la mer Noire et sur le cours du bas-Danube.

Santa Precista din Galati
Un courant de pensée relie le nom de Galați, même s'il n'apparaît pas avant le XIVe siècle, à la racine celtique et indo-européenne [gall-] pour "étranger" (cf. Gaulois , Gallois, Galates, Galatie, Galicie, Galice , Gallus ) » et en font une dérivation de Galates, au motif que cette zone, habitée dans l'Antiquité par des Thraces septentrionaux (les Daces), a aussi vu passer des Celtes.

La ville a connu des fortunes divers au cours de son histoire. Au XVIII ème sa prospérité attire la convoitise des ottomans. En 1710, les Tatars vandalisent Galați après Bataille de Stănilești. En 1775, la Russie établit un consulat à Galați, mais en 1789, pendant la guerre austro-turque, Galați est brûlée par les russes.

En 1821, c'est là que se fait la jonction entre les révolutionnaires grecs et les pandoures moldaves et valaques qui, ensemble, rejettent dans le Danube la petite garnison ottomane. La même année, les Turcs vengèrent l'affront en pillant à leur tour le port et la ville.

Entre les deux guerres mondiales, pendant la période de démocratie parlementaire, Galați fut le siège de la Commission du Danube, et connut alors un développement rapide, avant d'être soumise, comme toute la Roumanie, aux régimes dictatoriaux carliste, fasciste et communiste de février 1938 à décembre 1989.

sur les bords du Danube
promenade Trajan

Maintenant la ville semble se remettre des problèmes du changement de régime. Le soir les anciens prennent le frais sous les arbres de la promenade qui descend vers le fleuve. Des familles se promènent dans la fraîcheur retrouvée. La réceptionniste de l’hôtel s’étonne de voir des touristes ; « ici c'est une ville où ne viennent que des hommes d'affaires » nous confie-t-elle.





















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