Sibiu

Cette ville a été fondée par des colons allemands au XIIème siècle, elle fut le centre culturel traditionnel des Saxons (ainsi qu'il est d'usage d'appeler les Allemands de Transylvanie) et demeura presqu' exclusivement allemande jusqu'au milieu du XIXème siècle ; ensuite, l'exode rural la peupla peu à peu de Roumains, jusqu'à devenir à majorité roumaine dans les années 1930. Comme toute la Roumanie, à laquelle elle est rattachée depuis le 1er décembre 1918.

En 1241, la ville fut détruite lors de l’invasion mongole, mais s’en rétablit. Au XIVème siècle, Hermannstadt évolua en un important centre commercial. La cité était une des villes allemandes les plus importantes de Transylvanie, car en plus d’être un centre commercial, administratif et ecclésiastique, elle possédait aussi les fortifications les plus étendues de toute la Transylvanie.

Face à la menace turque, la ville fit élever trois enceintes de murailles (qui ont été partiellement conservées jusqu’à aujourd’hui), avec des dizaines de tours et plusieurs grandes portes. À plusieurs reprises, Hermannstadt fut assiégée par les Turcs, mais résista ; jamais les Turcs ne parvinrent à s’emparer de la ville, ce qui lui valut le surnom de « bastion de la Chrétienté ».

fortification bvd Corneliu Coposu

fortification bvd Corneliu Coposu

strada Cetatil

strada Cetatil

Elle a été préservée autant des ravages de la guerre que des plans d’urbanisme de l'ère Ceaușescu dont le fils était un notable de cette ville. Elle a conservé des époques gothique, Renaissance et baroque nombre de monuments de l'architecture religieuse, civile et militaire, ainsi qu'une multitude de demeures anciennes. On se sent dans ces rues aux façades élégantes un peu à Vienne, un peu a Amsterdam...

rue Avramiancu

façades de la rue Avramiancu

façades rue Nicolas Balescu

façades rue Nicolas Balescu

façades sur la Piata Mare

façade avec cadran solaire

J'ai escaladé les escaliers de la tour du conseil et ceux du clocher de la cathédrale protestante d'ou j'ai eu un aperçu sur la diversité religieuse à Sibiu figurée par ses clochers.

la Tour du Conseil (édifice civil, sorte de beffroi) fut construite entre 1224 et 1241. C'est là que le conseil de la ville se réunissait. L’édifice s’écroula partiellement en 1585, et fut reconstruit en 1588. Au début cette tour avait une fonction d'observation et de défense. Puis beaucoup plus tard elle servit de prison. L'horloge qui se trouve au sommet a été construite par une société suisse en 1494.

entrée de la tour
du Conseil

tour du Conseil

tour du Conseil

Le robuste clocher gothique de la cathédrale évangélique. Le bâtiment subit des travaux de rénovation. La « sacristie » abrite une exposition mêlant préoccupations écologiques de protection des chouettes, et retours sur l'histoire. Notamment les pogroms juifs. Le clocher fut achevé en 1494. S’élevant sur sept étages et atteignant une hauteur de 73,34 m, il est le plus haut de Transylvanie.

Cathédrale Evangélique - clocher

Cathédrale Evangélique

Cathédrale Evangélique - cloche

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musée

musée

Le campanile (surmonté d’un bulbe) de l’église catholique, dite église des Jésuites limite sur le nord la piata mare.

église catholique

Piata Mare

Le clocher (coiffé d’une flèche rouge) de l’église réformée.

église réformée et cathédrale orthodoxe

Les deux tours et la coupole de la cathédrale orthodoxe sont clairement identifiables. Construite entre 1902 et 1906 sur l’emplacement d’une modeste église. L’intérieur rejoint la tradition byzantine et la dimension de la nef et les fresques murales sont impressionnantes.

Cathédrale orthodoxe

Cathédrale orthodoxe - iconostase

Il ne faut pas manquer le pont des mensonges. C'est un petit pont métallique qui s'appelle ainsi car les soldats Autrichiens pour séduire les jeunes filles de Sibiu leur promettaient le mariage, promesse qu'ils ne tenaient jamais. On dit que si un mensonge est prononcé sur ce pont il s’écroulera, c'est peut être pour ça que les hommes politiques évitent d'y passer...

pont des mensonges

café avec musicien

cour discrète