Nuit sans histoire dans
le ferry et nous débarquons à Durres. Le passage des contrôles de
douane et police se fait rapidement, mais je note la présence de
belles installations de visite des véhicules. Il y a le long de la
route vers Tirana de nombreuses stations service. Le gas-oil est au
même prix qu’en France. Je remarque aussi d'effarants parcs de
véhicules allemands, neufs et d'occasion des deux côtés de la
voie. Le gps ne marche pas en Albanie, et oui nous ne sommes pas en
Europe.
L’Albanie a été
longtemps sous l’emprise du régime communiste. Ce pays ouvre
maintenant largement ses portes aux touristes. L'arrivée à Tirana
se fait dans une circulation à côté de laquelle la circulation
italienne est ordonnée. On trouve du wifi presque partout, ce qui
nous permet de trouver notre hôtel. Les passants à qui nous nous
sommes adressés se sont montrés d'une gentillesse extrême.
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L'animation des rues
évoque déjà l'orient avec ses étals qui débordent sur le
trottoir, ses terrasses bondées en fin de journée et ses parcs de
centre ville où il fait bon prendre le frais.
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La place Skanderbeg.
C'est une vaste place
héritée de l'époque soviétique, mais aménagée maintenant de
façon légèrement bombée de façon à permettre à des jets d'eau
situés à fleur de terre de distribuer une agréable fraîcheur et
de servir de jeux aux plus jeunes.
statue de Skanderbeg |
La place porte le nom du héros national albanais, Skanderbeg, aussi appelé Isakander Bey en turc, (né Georges Castriote, mai 1405 – 17 janvier 1468) considéré comme le héros national albanais pour sa résistance à l'Empire Ottoman. On dit qu’il est l´incarnation de l'aigle noir à deux têtes, emblème du drapeau national.
Son père, seigneur de
la moyenne Albanie, avait été obligé par les Ottomans de payer un
tribut à l'Empire. Pour s'assurer de la loyauté des dirigeants de
ses provinces, le sultan avait l'habitude de prendre leurs enfants en
otage et de les élever à la cour ottomane.
Mais après la mort de
son père, le prince Gjon, le Sultan, au lieu de lui rendre sa
liberté et la place à laquelle il avait droit, occupe l'Albanie et
installe un gouverneur à Krujë. Scanderbeg déclare son
indépendance le 28 novembre 1443, hissant son drapeau rouge frappé
de l'aigle noir à deux têtes. Scanderbeg, ayant rejeté l'islam et
l'Empire ottoman, devient défenseur de son pays et de la chrétienté
dans les Balkans et l'Europe. Ce qui, si on considère la taille de
l´Albanie et celle de l´empire ottoman et la puissance des deux
armées, était un grand exploit.
Le surnom de Scanderbeg
est d'origine turque : les Ottomans l'appellent Iskander Bey,
c'est-à-dire « prince Alexandre », en référence à ses talents
de chef militaire qui évoquent pour eux Alexandre le Grand. Par
translittération, ce surnom est devenu Skënderbeu en albanais et
Skanderbeg dans la plupart des langues européennes.
La statue équestre de
Skanderbeg se trouve sur le côté Est de la place. Le drapeau du
pays flotte à coté de cette statue.
Il y a également sur
cette place le musé national d'histoire et le théâtre.
La mosquée Et´hem
bey.
Mosquée Et'hem bey |
La mosquée Et´hem bey
se trouve en bordure de la place Skanderbeg à une cinquantaine de
mètres de la statue équestre. Sa construction a commencé en 1789,
sous l’égide du molla Bey dont elle porte le nom. Elle fut
terminée en 1823, avec l´aide de son fils Haxhi Et´hem Bey. Ils
étaient des descendants du Pacha Suleyman, un général de l´empire
ottoman qui a fondé la ville de Tirana en 1614.
C'est un bâtiment
d'assez petite taille en cours de réfection au moment de notre
visite à côté duquel se trouve une tour avec une horloge. La tour
de l´horloge s´appelle Kulla e Sahatit. Elle a commencé à être
construite en 1821.
Cathédrale
orthodoxe.
Située en centre ville
a une centaine de mètres au sud de place Skanderbeg, la cathédrale
de « la résurrection du Christ » a été construite en
2012 dans un style byzantin avec un dôme interprété de façon très
moderne. Elle remplace une cathédrale qui avait été détruite sous
le régime communiste.
Son iconostase est en
marbre finement ciselé et les icônes sont parfaitement dessinées
suivant les canons de l'orthodoxie. Malgré l'architecture assez
surprenante cette cathédrale dégage beaucoup de charme.
L’élaboration des fresques intérieures est toujours en cours.
Son clocher qui en est
détaché surgit au dessus des arbres de l'avenue.
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coupole hémisphérique |
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La pyramide.
La pyramide |
Située à égale
distance de la Place Mère Teresa et de la grande Place Skanderbeg,
la Pyramide de Tirana est un bâtiment en forme de soucoupe. C’était
un bâtiment construit sous la présidence d' Enver Hoxha dirigeant
autoritaire de la république populaire d´Albanie, depuis la fin de
la seconde guerre mondiale, jusqu´a sa mort en 1985. Cette
construction qui se voulait futuriste est maintenant complètement à
l'abandon. On comprend pourquoi.
La cloche de la paix frappée de l'aigle à deux têtes |
La cloche de la Paix est située juste devant la pyramide, elle a été
coulée avec le métal des cartouches ramassées par les enfants à l'issue
de la guerre. Elle a été inaugurée en 1999 et
commémore les victimes de la guerre civile, mais du fait de son
emplacement elle est, tout comme la pyramide, très peu entretenue...
La cloche de la paix malheureusement disposée
trop en hauteur pour que je puisse l'animer.
Le téléphérique
Dajti Ekspress.
Situé un kilomètre
après du bus bleu , la station du téléphérique Dajti express permet de grimper
tranquillement à plus de mille mètres sur une vaste esplanade
rocheuse qui offre un restaurant panoramique, une aire de jeux pour
enfants et des promenades à cheval. L'air est plus frais et léger
qu’à Tirana et on peut savourer la délicieuse cuisine locale.
La vue sur la région
est magnifique et intéressante.
Panorama depuis le Dajti |
Conseils
aux voyageurs : prendre le bus bleu au terminal qui se trouve a
proximité de l’hôtel Plazza que on voit de loin. Cout du ticket
40 lek.
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