dimanche 9 juin 2019

Pise

soins à Flocon
En quittant Finale Ligure je prends l'autoroute par confort, jusqu'à Pise. Le gas-oil est a 1,52€. Aie. Nous garons la voiture dans le parking de la maison qui nous héberge et Flocon se fait agresser par un chat. Il riposte en le projetant à 2 mètres, non sans avoir reçu de belles griffures sur le museau qui ont nécessité d’être désinfectées. Nous intervenons pour séparer les protagonistes, mais je suis témoin c'était le chat l'attaquant !!!

le fleuve Arno
Pise est universellement connue pour sa tour penchée. Elle est traversée par le fleuve Arno et située sur la via Aurelia. Cette voie en l'an 13 AJC reliait Rome et Arles. C'est par la voie Aurélienne que Jules César put se rendre de Rome à Arles avec son escorte en huit jours (seulement ?), puis, se rendre de Rome en Hispanie avec son armée en vingt sept jours (dit-on) !

Mais c'est le rôle maritime de Pise qui l'a faite entrer dans l'histoire. Il n'y avait pas d'autre port sur la côte ligure, entre Gênes, alors une bourgade, et Ostie, le port de Rome. Au moyen age Pise deviendra le premier port du nord de la mer Tyrrhénienne, en concentrant le commerce entre la Toscane et la Corse, la Sardaigne et les côtes de l'Espagne et du sud de la France.

Cette puissance commerciale va se doubler d'une puissance militaire. La pression exercée par les pirates sarrasins à partir du IXe siècle force la ville à se doter d'une importante flotte. En 808, les Pisans attaquent la côte d'Afrique du Nord. En 871, ils participent à la défense de Salerne contre les Sarrasins. En 970, ils apportent leur appui à Othon Ier pour vaincre la flotte byzantine en face des côtes de Calabre.

En 1017, avec l'aide de Gênes, la cité capture la Sardaigne, ce qui lui donne le contrôle de la mer Tyrrhénienne. Puis les Pisans se retournent contre leur allié et chassent les Génois de Sardaigne (ce qui devait faire naître la rivalité des deux républiques). Entre 1030 et 1035, Pise défait successivement de nombreuses villes siciliennes et conquiert Carthage. En 1051-1052, l'amiral Jacopo Ciurini envahit la Corse, accentuant la rivalité avec Gênes. En 1060, Pise bat Gênes et consolide ainsi sa suprématie en Méditerranée. En 1063 a lieu le sac de Palerme, sous la direction de l'amiral Giovanni Orlando et du roi normand de Sicile, Roger Ier.

C'est ce pillage de la ville sarrasine qui permet le début de la construction de la cathédrale et les autres monuments du fameux « Campo dei Miracoli » qui deviendra ensuite la Piazza del Duomo.

La Place du Dôme réunit au-dessus une grande pelouse un groupe de monuments connus dans le monde entier. Il s’agit de quatre chefs-d’œuvre d'architecture médiévale qui eurent une grande influence sur les arts monumentaux en Italie entre le XIème et le XIVème siècle: le Duomo, le Baptistère, le Campanile (ou Tour Penchée) et le Champ Saint.


Le duomo et la Tour















 Situé à l’extrémité nord-occidentale de la ville, le complexe se situait près d’un port fluvial, sur les rives du fleuve Auser, qui aujourd’hui n’existe plus. En raison de son caractère central, la zone fut choisie comme lieu de construction du Duomo ou Cathédrale de Santa Maria Assunta, édifié en 1064 pour célébrer la grandeur de Pise, puissante République Maritime.

Chacun des monuments représente une étape du voyage de homme sur terre : du Baptistère - synonyme de la naissance - au Camposanto - le champ saint où reposent les défunts.

le choeur
Le Duomo ou Cathédrale de Santa Maria Assunta, en marbre blanc, se compose de cinq nefs avec un transept à trois nefs, surmonté d’ une splendide coupole entourée d’un préau. Le Duomo présente sur la façade et sur les côtés, des décorations marbrées - qui recouvrent également l’intérieur - des mosaïques et du bronze. L’influence arabe est évidente si l’on prête attention aux revêtements et à l’organisation des espaces intérieurs, qui se développent selon plusieurs lignes visuelles comme dans les mosquées.

la nef















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Gargouille Duomo
Gargouille Duomo













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Devant la Cathédrale se trouve le Baptistère, en style roman, commencé en 1152 par Diotisalvi et terminé au cours du XIVe siècle, avec l’ajout d’éléments gothiques. Il est curieusement de forme cylindrique, en marbre blanc et entourée d’arcades et de colonnes,. L'intérieur dispose d'une excellente acoustique. Ses espaces sont organisés autour d’une source baptismale. Le Baptistère est couvert par une double coupole qui contribue à l’harmonie visuelle du monument dans son ensemble.

Baptistère vu de l'extérieur
L'intérieur du Baptistère















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La place est fermée du côté nord par le Camposanto, un cimetière monumental entouré d’une ceinture en marbre avec un cloître à l'intérieur, dont la construction est commencée en 1278. Une grande partie des fresques du mur ont été détruites par l’incendie de 1944. Lieu de réflexion et de prière, le Camposanto a été construit pour conserver la «terre sainte» de Palestine.




Devenu symbole de la ville de Pise, le Campanile, ou Tour Penchée, complète l’œuvre. Le monument, avec sa structure inclinée à cause d’un affaissement du terrain qui a pendant longtemps interrompu les travaux de construction, commencés en 1173, repris en 1275 et accomplis durant la seconde moitié du XIVe siècle. La tour possède une structure cylindrique en arcades aveugles dans la partie inférieure qui procède vers le haut avec six rangées de logettes qui reprennent le motif du Dôme. A l’intérieur l’escalier en colimaçon à 294 marches, conduit sur le sommet.







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