|
Sainte Sofia |
25 28 juin
|
vers Sofia |
Nous arrivons à SOFIA
après avoir roulé tranquillement sur une superbe autoroute gratuite
qui suit une plaine fertile au pied des Carpates. Notre hôtel se
situe non loin du centre historique. Et d'emblée nous sentons dans
cette ville un parfum d'orient. Ruelles pavées bordées de petites
boutiques où l'on vend des thés et des cafés parfumés à la
cardamone, vendeurs de « chicha », vendeurs de vieilles
chaînes hifi réparées, laine et écharpes aux couleurs vives.
Je rentre chez un
bourrelier faire recoudre ma pochette en cuir. Son ami, qui nous dit
être pasteur va nous chercher du café. Nous nous retrouvons à
deviser sur le trottoir comme de vieux amis. Le soir les habitants se
couchent tôt, à 21 heures tout est fermé.
L'organisation de la
ville moderne parait facile à appréhender.
|
fontaines d'eau chaude |
La ville s'est créée
sur l'intersection de voies de communication connectant l’Europe de
l'ouest avec l’Asie mineure, et la Baltique avec les mers chaudes.
Les sources d'eau chaude et le carrefour des routes sont à l'origine
de la ville. Les historiens considèrent que les premières
implantations sur ce lieu datent de l'age du bronze. Au IIème une
fortification s’éleva autour de la cité.
|
émergence d'une structure religieuse d'époque romaine |
Au moment de la
conquête romaine (29 de notre ère) la ville fut nommée SERDICA, se
trouvant sur la voie « militaris » reliant les provinces
romaines de l'ouest à Byzance. L’empereur Galere y naît, les
enfants de l'empereur Constantin y sont proclamés César, et
Constantin aurait hésité à y installer sa capitale. Il choisit
finalement Byzance. Elle connaît un age d'or sous l’empereur
Justinien (527-565)
En 809 la ville est
conquise par le khan Krum et intégrée au premier royaume Bulgare,
la ville prend le nom de Sredets (la ville du milieu).
|
flamme du soldat inconnu |
La guerre russo-turque
de 1877-1878 est la conséquence du « panslavisme »,
doctrine assignant à la Russie le devoir de libérer les peuples
slaves encore sous la domination turque. La Bulgarie est libérée de
l'occupation ottomane en 1879 et Sofia devient la capitale de la
principauté de Bulgarie. Le Traité de San Stefano en 1878 crée la
Grande Bulgarie du Danube à la mer Égée et assure à la Russie la
mainmise sur les détroits du Bosphore et des Dardanelles.
|
lion devant la flamme |
La création de ce
grand État slave dans les Balkans et le renforcement de l’influence
russe dans la région provoquent le bouleversement des intérêts
politico-stratégiques des Grandes Puissances. Aussi, devant leurs
protestations, le tsar Alexandre II accepte la réunion du Congrès
de Berlin en 1878. Ce dernier se clôt par le Traité de Berlin qui
supprime la Bulgarie réunifiée du traité de San Stefano et divise
en deux la nouvelle principauté bulgare.
|
Tsar Samuel, 1er empire Bulgare |
L’autonomie complète
n’est ainsi accordée qu’à la petite Bulgarie septentrionale,
s’étendant du Danube jusqu’au monts Balkans; tandis que la
moitié sud, la Roumélie orientale, est placée sous l’autorité
politique et militaire ottomane. Quant à la Macédoine, elle est
finalement restituée à l’Empire ottoman. En septembre 1885, un
soulèvement permet aux Bulgares de prendre le contrôle de la
Roumélie orientale. Un mois plus tard, la Serbie tente vainement
d’envahir la Bulgarie. En 1912 la Bulgarie s'allie avec les Grecs,
les Serbes et les Monténégrins pour reprendre la Macédoine à
l'Empire Ottoman.
L'orient express
(Belgrade Istanbul) y est inauguré en 1888.
En septembre 1944,
Sofia est libérée par les troupes de l'Armée rouge commandées par
le maréchal Tolboukhine. Elle entre alors dans l'orbite des pays
communistes jusqu'en novembre 1989. Elle regarde maintenant vers les
pays européens.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Merci de laisser votre commentaire qui sera publié après modération